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Étude Santé et qualité de vie au travail en Île de France par Malakoff Médéric

86 % des salariés franciliens estiment que leur région est dynamique du point de vue économique (vs 68 % au niveau national). Ils sont cependant 69 % à penser qu’il fait bon vivre en Ile-de-France contre 82 % au niveau national.

Les 2/3 d’entre eux estiment que leur qualité de vie au travail est bonne, voire très bonne, même si celle-ci est en baisse de 6 points par rapport à 2015 et inférieure de 4 points à la moyenne nationale. Ils sont 40 % à avoir des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle, contre 36 % au niveau national. C’est ce que révèle l’édition 2016 de l’Étude Santé et qualité de vie au travail en Ile-de-France réalisée par Malakoff Médéric.

Assureur en santé et prévoyance de 200 000 entreprises en France, Malakoff Médéric étudie depuis 8 ans l’évolution de la santé et du bien-être au travail des salariés. L’édition 2016 de ce baromètre permet de décrypter les principaux enjeux en matière de santé et de la qualité de vie au travail et leur impact sur la performance des entreprises. C’est sur cette approche globale que repose la démarche Entreprise territoire de santé lancée par Malakoff Médéric en juin 2015. Une démarche innovante qui associe des services aux garanties d’assurance en santé et prévoyance pour faire de la protection sociale un levier de compétitivité pour les entreprises.

2 salariés sur 3 jugent leur qualité de vie au travail bonne

2 salariés sur 3 jugent leur qualité de vie au travail bonne, voire très bonne. Cependant, le pourcentage de salariés qui la juge très bonne (26 %) est en baisse de 6 points par rapport à 2015, et inférieure de 4 points par rapport à la moyenne nationale.

La dégradation de perception de la qualité de vie au travail observée cette année trouve sa source dans différents facteurs parmi lesquels :

  • un déficit de reconnaissance par la hiérarchie : 41 % des salariés (34 % des cadres et 51 % des ouvriers) ne se sentent pas reconnus par leur hiérarchie. C’est le troisième élément cité spontanément par les salariés quand on évoque leur qualité de vie au travail, derrière l’ambiance et les relations avec leurs collègues, et la rémunération globale.
  • Une conciliation vie professionnelle / vie personnelle toujours plus difficile qui arrive en 4e position des déterminants de la qualité de vie
  • L’intérêt et le contenu du travail (5e déterminant) avec une augmentation significative de la perte d’autonomie dans le travail. Seuls 22 % des salariés (vs 34 % en 2010) disent qu’ils ont la possibilité de prendre des décisions dans leur travail. Cette proportion est de 27 % chez les cadres et 14 % chez les employés.

L’ambiance : premier déterminant de la QVT pour les salariés franciliens

Les salariés en Ile-de-France placent l’ambiance et les relations avec leurs collègues en tête des déterminants de la qualité de vie au travail (pour 51 % d’entre eux vs 49 % au niveau national).

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Accéder ici à l’ensemble des infographies sur la santé et la qualité de vie au travail

Viennent ensuite la rémunération globale pour 39 % des personnes interrogées (vs 40 % au niveau national), puis la reconnaissance au travail pour 38 %, au même niveau que la conciliation vie privée – vie professionnelle (respectivement de 38 % et 35 % au niveau national).

Quand vous pensez à la qualité de vie au travail, à quoi pensez-vous surtout ?

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Un équilibre vie privée / vie professionnelle de plus en plus difficile à trouver

40 % des salariés franciliens interrogés en 2016 ont des difficultés à concilier travail et engagements personnels ou familiaux (+ 4 points par rapport à la moyenne nationale). Ces difficultés sont encore plus marquées pour la tranche d’âge 30/39 ans (50 %).

Elles trouvent leur explication notamment dans le temps de transport lieu de travail / domicile, plus long en Ile-de-France que sur l’ensemble du territoire : 57 % des salariés franciliens passent plus d’une heure par jour dans les transports, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (35 %). Les salariés franciliens sont également 56 % à utiliser les transports en commun, contre 20 % pour la moyenne nationale.

Enfin, en Ile-de-France, les salariés sont plus nombreux à s’occuper d’un proche dépendant : 21 %, contre 18 % au niveau national.

Une bonne hygiène de vie, mais des troubles du sommeil

72 % des salariés en Ile-de-France déclarent faire le nécessaire pour avoir un mode de vie sain (alimentation équilibrée, activité physique régulière…).

La proportion de fumeurs diminue : elle passe de 25 % en 2010 à 19 % en 2016. La proportion de fumeurs parmi les salariés franciliens est inférieure à la moyenne nationale : 19 % vs 24 %. De mauvaises habitudes alimentaires persistent cependant : 47 % des personnes interrogées grignotent entre les repas, et 11 % consomment des boissons alcoolisées tous les jours (vs 8 % au niveau national). Quant à la consommation de somnifères ou d’antidépresseurs, elle concerne 16 % des personnes interrogées (vs 14 % au niveau national).

45 % des salariés d’Ile-de-France pensent dormir suffisamment (vs 52 % au niveau national). Près d’1/4 des salariés interrogés ont des troubles du sommeil suffisamment importants pour que cela ait des répercussions sur leur travail.

La santé et la qualité de vie au travail impactent la performance des entreprises

L’impact de la qualité de vie au travail sur l’absentéisme se vérifie en Ile-de-France. Les salariés qui évaluent très positivement leur qualité de vie au travail (26 %) sont 22 % moins nombreux à avoir eu au moins un arrêt maladie dans l’année. Ceux qui ont plus d’une heure de transport par jour sont 27 % plus nombreux à avoir pris au moins une journée d’absence non prévue dans l’année.

Et inversement, on peut observer l’impact positif du sentiment de reconnaissance sur l’engagement des salariés. Parmi les 59 % de salariés franciliens qui se sentent reconnus par leur hiérarchie, 89 % « cherchent systématiquement à améliorer leur façon de travailler. » (6 points de plus que la moyenne des salariés).

Entreprise territoire de santé,
Faire de la protection sociale un levier de compétitivité pour les entreprises

Changement des organisations de travail, transformation des entreprises et du travail lui-même sous l’effet du numérique, enjeux de conciliation de la vie personnelle et professionnelle, santé environnementale, allongement de la durée de vie professionnelle… ; les défis pour la santé et la qualité de vie au travail dans les années à venir ne manquent pas.

Ces thèmes constituent les grands axes du programme d’études, de recherches et d’expérimentations que mène Malakoff Médéric, acteur majeur de la protection sociale en France, depuis 2009.

Ce programme d’études éclaire chaque année davantage les liens entre la santé et le bien-être des salariés et la performance économique et sociale des entreprises. C’est le sens de la démarche Entreprise territoire de santé lancée par Malakoff Médéric en juin 2015, une démarche inédite de conseil et d’accompagnement qui intègre des services innovants aux garanties santé et prévoyance.

C’est également dans ce sens que Malakoff Médéric a créé en octobre 2015, en partenariat avec le Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam), la Chaire entreprises et santé dont l’objectif est de former tous les acteurs de l’entreprise – dirigeants des TPE et PME, DRH, managers, ensemble des collaborateurs, partenaires sociaux et cabinets conseils – aux enjeux de la santé et de la qualité de vie au travail, pour créer une véritable culture de la prévention en France.