Pierre MIE (Collège Employeurs – Medef) et Djamel SOUAMI (Collège Salariés – CFE-CGC), respectivement Président et Vice-président du CTIP, ont saisi l’occasion pour revenir sur l’évolution de la gouvernance paritaire dans la protection sociale.
Afin d’appréhender les forces et les défis du paritarisme, il est nécessaire, ont rappelé les Présidents de comprendre que les institutions de prévoyance (IP) pratiquent un paritarisme de gouvernance et non un paritarisme de gestion. Au sein des IP la gestion appartient donc aux dirigeants effectifs alors que les administrateurs paritaires ont à charge de définir et de contrôler la mise en œuvre des orientations stratégiques.
Ce faisant, comme le précisait Djamel Souami, les conseils d’administration des IP sont à la recherche permanente du juste équilibre entre exigences de maîtrise et de solvabilité, et recherche du nécessaire point de convergence entre les organisations patronales et syndicales, dans leur diversité.
Dans le contexte de rapprochement des acteurs et alors que Solvabilité II accroît le degré d’exigence vis-à-vis des administrateurs, les gouvernances ont la charge de développer des synergies opérationnelles et de créer les structures prudentielles adaptées. Des évolutions que le CTIP continue à intégrer avec pragmatisme comme le rappelait Pierre Mie. Il accompagne ses adhérents sur les grands projets, facilite leur coopération, organise des formations pour leurs administrateurs et les représente auprès des pouvoirs publics. Et il a récemment fait évoluer ses statuts afin de permettre l’adhésion directe des structures prudentielles paritaires.